Le DAC

DAC (digital-analogue converter, convertisseur numérique-analogique en français)

Marques essayées :

dCS Elgar plus

North Star Design Essenzio & Supremo

Esoteric K-01X

Aujourd’hui le vieux couple formé du lecteur CD/SACD dCS Verdi et du DAC Elgar Plus conserve tout son intérêt surtout si complété de son upsampler et d’une horloge U-clock. Au temps de sa sortie le convertisseur Elgar Plus était considéré comme la Rolls, aujourd’hui il conserve toutes ses qualités. La connectique a certes évolué, mais on peut s’y raccorder en optique (toslink), en RCA s/pdif et en XLR AES/EBU. La fréquence d’échantillonnage maximale est de 96 et 192Khz selon la version logicielle. Peu importe, même un simple CD 16/44 y fait merveille ! J’ai toujours été fasciné par le son détaillé et chaleureux qui émane de ce couple un peu désuet. Aujourd’hui je n’utilise presque plus le lecteur CD et je relie un Mac avec Audirvana au dCS, soit en fibre optique, soit encore mieux, avec un câble USB en passant par l’horloge dCS Puccini U-clock et en remontant sur l’Elgar Plus avec un s/pdif. L’horloge est d’ailleurs fortement conseillée pour l’Elgar plus, elle améliore sensiblement la qualité sonore. J’ai immédiatement confronté cette écoute à celle du même morceau joué toujours sur le Mac équipé d’Audirvana et envoyé par câble USB argent au DAC North Star Design Supremo que j’utilise toujours. Ce dac est pourtant une référence mais il n’a pas fait le poids face au dCS. Même en reliant les deux appareils en toslink l’écoute avec le dCS est nettement plus mélodieuse et musicale.

On trouve encore des convertisseurs Elgar plus sur le marché de l’occasion, il y a peu de risque de panne, ce sont des électroniques pures, il n’y a pas de pièces en mouvement. Il leur faut une bonne vingtaine de minutes de chauffe mais le résultat en vaut la peine. A 96Khz aucun convertisseur ne le surpasse, même les dCS contemporains hors de prix.

J’utilise aussi un convertisseur North Star Design Supremo de 2017, il est très bon. Précédement j’avais un North Star Design Essenzio de 2011 plus limité au niveau de la connectique mais également très bon, peut-être plus musical. J’ai fait un « upgrade » car le Essenzio ne fonctionnait plus avec les dernières versions de Mac OS.

Aujourd’hui si je devais m’équiper avec du neuf j’opterai pour un convertisseur PLAYBACK car je suis un adepte du format DSD et PLAYBACK est fabriqué par Andreas Koch, l’inventeur du DSD. Les autres marques recommandables sont NAGRA, MERGING  NADAC, CH PRECISION et MSB mais à des prix stratosphériques. Ce sont toutes des machines de très haut de gamme. On peut ajouter ESOTERIC et dCS à cette liste non exhaustive. Je crois que le TOTALDAC qui d’ailleurs décline une gamme complète dont les premiers modèles sont plus accessibles, produit un son plus chaud et plus proche de l’analogique, un peu comme mon vieux dCS Elgar plus mais c’est une machine contemporaine bénéficiant de la dernière connectique. Le concepteur, Vincent Brient est un véritable passionné et il ne fait pas les choses à moitié. TOTALDAC, MSB et dCS ont des composants discrets.

L’avantage d’avoir un DAC externe, outre sa qualité en général supérieure à celle d’un DAC embarqué, est la possibilité de traiter toutes sortes de fichiers HD, PCM et DSD provenant de diverses sources, CD, SACD, serveur dédié ou ordinateur.

Les meilleurs lecteurs CD avec DAC intégré sont le NEODIO et le PLAYBACK en DSD. Pour ma part j’utilise un ESOTERIC K-X1 très bon aussi, il lit jusqu’à DSD 128 en natif et peut soit être utilisé en simple lecteur CD/SACD ou comme DAC externe avec une source, ordinateur, serveur relié en USB, en AES/EBU, toslink ou co-axial RCA.

Quand on commence à utiliser des fichiers HD dont la qualité dépasse de loin celle des CD et qu’on dispose d’une chaîne capable de nous faire percevoir la différence, on comprend vite que les lecteurs CD sont voués à disparaitre.

Une bonne chaîne va faire ressortir la qualité des enregistrements et on va très vite remarquer l’apport des fichiers HD. En tant qu’organisateur d’un festival de musique j’ai parfois accès à des fichiers HD d’une extrême qualité et je peux vous dire que c’est le jour et la nuit par rapport à ce qui se trouve dans le commerce. La prise de son et son traitement est capitale.

Comparé, le même fichier en qualité CD 16/44Khz et en HD donne une meilleure définition déjà en 24/48Khz sur les moyennes et hautes fréquences, plus de détail, tout comme sur les basses qui sont plus propres, mieux définies. C’est tout à fait surprenant de pouvoir comparer. Récemment j’ai confronté deux qualités sur le même morceau, elles ne sont pourtant pas très lointaines, l’un sur CD, l’autre en HD en 24/48Khz. Les harmoniques de la clarinette de Pierre Génisson dans le concerto de Aaron Copland sont totalement différentes dans les deux formats. En HD il n’y a plus de confusion possible, la clarinette sonne bien comme une clarinette, la propreté de la restitution est exemplaire.

À mon avis le seul frein à la dématérialisation est l’interface qui doit être de grande qualité, bien pensée, sans quoi on se perd dans des listes sans fin. L’accès et le traitement doivent être simples à l’aide d’une tablette. On peut faire des listes d’écoute, ce qui est très utile pour pouvoir se caler sur le moment, musique d’ambiance, relax, ou écoute pointue « concert », accès aux chaînes radio internet dont certaines diffusent déjà de la HD en 48Khz. Il y a enfin les abonnements Qobuz, Tidal ou Spotify. Qobuz est le préfé